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Sakurazaki Hiroshi (桜坂洋)

(1970 -)

sakurazaki hiroshi

Hiroshi Sakurazaka à la première de "Edge of Tomorrow" à Londre, mai 2014. Photo : Anthony Harvey/Getty Images Europe

 

"Sakurazaka a fait ses débuts en 2002 avec le roman de light novel Mahō tsukai. Ce livre a ensuite été étendu décliné en une série de light novels ainsi qu'en un animé. En 2004, il a remporté le prix "SF Magazine Readers Award", qui récompense la meilleure nouvelle pour Saitama Chainsaw Shōjo (さいたまチェーンソー少女). Son roman de 2004 All You Need Is Kill (オール ユー ニード イズ キル), a reçu les éloges d'autres auteurs au Japon et a été publié en anglais .(adaptation du Wikipedia anglais).

 

edge of tomorrow    all you need is kill
A droite, la couverture japonaise, dont l'édition comporte, outre la couverture, des dessins de Yoshitoshi Abe.

- Edge of Tomorrow (All you need is kill, オール ユー ニード イズ キル, 2004). Traduction et adaptation de Jacques C. et Gilles Chassignol. Editions Kazé. 231 pages.

Nous sommes dans un futur proche. La terre subit l'attaque d'extra-terrestres, les Mimics, qui ont semble-t-il créé des bases sous-marines.

"Au début, on pensait que ces monstres étaient le résultat de mutations causées par des fuites chimiques, ou peut-être une forme de vie préhistorique libérée par l’activité tectonique. Certains scientifiques affirmèrent haut et fort qu’il s’agissait d’une espèce évoluée de salamandre, bien qu’aucune preuve ne vînt soutenir leurs allégations. Finalement, lesdites créatures formèrent des groupes constitués et se hasardèrent hors des océans." La référence aux salamandres fait furieusement penser à La Guerre des salamandres de Karel Čapek, mais Edge of Tomorrow n'est pas du tout du même niveau.

La guerre dure mais, petit à petit, les humains se font déborder.
Nous suivons le deuxième classe Kiriya, un petit jeune fraîchement enrôlé.
"Des milliers d’obus éventrent les cieux – des éclats de métal pas plus gros que ton doigt – mais un seul suffit à te tuer. Un seul suffit à transformer ton meilleur pote en steak fumant.
La Mort vient sans crier gare, en un battement de cœur, et elle ne fait pas la difficile.
"
Le combat commence, c'est la boucherie. Notre héros et ses petits camarades ne sont pas assez préparés, ils servent de chair à canon.

"Mon pote Yonabaru a pris un des premiers projectiles de l’adversaire – une de ces javelines. Elle l’a frappé en plein corps en transperçant sa Combi. La pointe est ressortie couverte de sang, d’huile et d’autres fluides inconnus. Sa Combi a effectué une sorte de danse macabre pendant dix secondes avant de finir par s’arrêter."
Ça craint.

"Plus de grenade à vide. Plus que trente-six cartouches de 20 mm. Le chargeur sera vide dans cinq secondes. J’ai égaré mon lance-missiles – de toute façon, ils ne nous donnent que trois missiles chacun – avant même de pouvoir l’utiliser. Ma caméra embarquée est fracassée, le blindage de mon bras gauche déchiqueté, et même à plein régime, ma Combi ne donne plus que 40 % de ses capacités. Par miracle, la cloueuse installée sur mon épaule gauche s’en est sortie sans une éraflure."

Alors qu'il est sur le point de se faire tuer, une super combattante, sorte d'ange de la mort surnommée la « Full Metal Bitch », entre en scène :
"Au lieu de l’habituel camouflage désert, mélange de couleurs sable et café, l’armure brille des pieds à la tête de reflets rouge métallisé.
La « Full Metal Bitch ».
J’ai entendu parler d’elle. Une accro à la guerre, toujours à la recherche d’un peu d’action, où que cela puisse l’emmener. Il se murmure qu’elle et son escouade de Forces Spéciales de l’armée U.S. ont à leur tableau de chasse plus de la moitié des cadavres de Mimics répertoriés. Après tout, peut-être que quelqu’un capable de rester en vie avec un équipement facilement repérable est bien l’Ange de la Mort.
"

Ce qui n'empêche pas notre héros de se faire tuer quelques pages plus loin. Est-ce la fin de l'histoire ? Mais non, car voici notre héros en train de se réveiller, un polar à côté de lui.
Que s'est-il passé ? Tout ceci n'était-il qu'un rêve ? Bien sûr que non. Il va de nouveau devoir faire le mariole sur la base, partir au combat et se faire tuer, avant de se réveiller de nouveau à côté de son polar. Notre héros est coincé dans une boucle temporelle, dans le plus pur style d'Un jour sans fin (le film). À la différence près qu'il ne drague pas Andie McDowell, qu'il n'apprend pas à jouer du piano ou de la sculpture sur glace, et que sa boucle temporelle finit toujours par un décès violent.
Bref, ce n'est pas cool.

Il tente des variantes (dans la mesure où c'est possible sur une base militaire). Il en a marre de manger éternellement les mêmes repas. Et il lui est toujours aussi difficile de subir les punitions collectives, car son corps ne se fortifie pas, notre héros se retrouvant à chaque nouvelle boucle dans son corps de bleu bite. Par contre, il peut aiguiser son esprit, et sait ce qui va se passer... en théorie.

Arrivera-t-il à trouver le point faible des ennemis ? Parviendra-t-il à s'extraire de la boucle temporelle ? Pourra-t-il, lui le petit nouveau, faire plus ample connaissance avec la Full metal bitch, star de la guerre et héroïne de films de propagande ?


Le livre, qui n'est absolument pas un chef-d'oeuvre (c'est un light novel) est quand même très lisible, sans ennui. Le film avec Doug Liman est bien meilleur (Christopher McQuarrie a notamment travaillé sur le scénario), l'histoire étant plus travaillée, et le personnage principal nettement plus intéressant (Tom Cruise, au début, est un ordure finie). Les différences, assez nombreuses, font que le livre comporte un certain intérêt, même en ayant vu le film auparavant.

Apparemment, Sakurazaki Hiroshi a commencé à écrire la suite. Pas sûr a priori que ce soit une bonne idée, mais qui sait ?

Dommage que les illustrations de Yoshitoshi ABe (connu pour avoir travaillé sur Serial Experimens Lain, NieA_7... , et être notamment l'auteur du scénario du très beau Ailes Grises - Haibane renmei, animé qui se situe dans un cadre devant beaucoup au livre La Fin des Temps, de Murakami Haruki) n'aient pas été conservées. Le manga (signé Takeshi Obata) qui est issu du livre se base sur son character design.

Bande-annonce du film :

 

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