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Aron Tamasi

(Lupeni - actuellement en Roumanie -, 20/09/1897- Budapest, 26/05/1966)

tamasi aron

"Tamási est issu d’une famille de paysans pauvres de Transylvanie. Après avoir été enrôlé au cours de la Première Guerre mondiale, il poursuit des études de droit commercial et travaille dans une banque. Il part vivre aux Etats-Unis de 1923 à 1926 puis revient en Transylvanie et s’établit à Kolozsvár (Cluj) où il commence par publier des nouvelles. Il doit sa célébrité à une trilogie picaresque (1932-1934 : Ábel a rengetegben, Ábel az országban, Ábel Amerikában), plus ou moins autobiographique, dont le jeune héros, Ábel, s’exprime volontiers par calembours et devinettes – dans une langue qui porte la marque du parler des Sicules de Transylvanie –, triomphe de tous les obstacles que dresse devant lui une vie difficile, grâce à son ingéniosité et à la confiance qu’il a dans son innocence. En 1944, Tamási s’installe à Budapest où il poursuit une oeuvre abondante, au style foisonnant et baroque, d’une grande richesse d’inspiration populaire." (merci http://litteraturehongroise.fr/auteurs-hongrois/tamasi-aron).


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Recto et verso avec les rabats ouverts : dessins : 33 bêtes sauvages, de Marfa Indoukaeva

- Abel dans la forêt profonde (Ábel a rengetegben, 1932). Traduit du hongrois en 2009 par Agnès Jarfas. Editions Héros-Limite. 300 pages.
Abel a seize ans. Il vit avec ses parents dans un petit village de Transylvanie, dans l'immédiate après-Première Guerre Mondiale.
La famille est pauvre, mais la Nature a été généreuse en esprit. Abel cherche toujours à avoir le dernier mot. Il doit tenir de son père, avec qui il fait souvent des joutes oratoires, le père et le fils rebondissant mutuellement sur des jeux de mots.
Un jour, le père parle à son fils de la forêt.
"Je peux très bien y aller, dis-je.
- Toi, oui, si tu n'avais pas peur d'y habiter seul, répliqua mon père avec malice.
C'était justement de mon courage que j'étais le plus fier ; le héros en moi se cabra donc immédiatement.
- Je connais beaucoup de choses, sauf la peur, répondis-je catégoriquement. Je suis capable de traverser n'importe quelle forêt et même d'y habiter courageusement, même tout seul !
Mon père n'attendait que cela, car à l'instant même, il s'abattit sur moi comme sur un oiseau.
- Bien parlé ! Demain nous nous y rendrons et tu pourras y habiter.
- Où irons-nous demain ?
- Nous ? Sur le Hargita, dans une petite maison. Hier, des messieurs de la banque sont venus chasser dans la forêt domaniale, et je t'ai fait engager chez eux comme garde forestier, dans la forêt de la banque, celle qui est sur le Hargita. Tu recevras même un salaire, à condition que tu n'aies vraiment pas peur d'habiter là-haut, tout seul.
Sur le coup, je ne pus rien répondre, je rentrai seulement la tête entre les épaules et je battis des paupières comme une grenouille.
" (page 29)
Notre jeune héros va donc vivre seul dans une maison de garde forestier, avec un chien, un chat et une chèvre. Responsable d'un stock de bois, il est chargé de le vendre. Il devra se méfier des voleurs, repousser ceux qui voudront s'arranger avec lui pour escroquer son employeur, endurer la faim et affronter de nombreux dangers, toujours avec humour.
C'est un roman très sympathique, à l'écriture vive.

Les deux volumes suivants (Abel dans le pays et Abel en Amérique) n'ont pas encore été traduits en français. On espère pouvoir les lire un jour.

 


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