PHOTOS --->  Kawabata à la Maison de la Culture du Japon. (27 septembre 2014)

Yasunari Kawabata et la « beauté du Japon » - Tradition et modernisme. Exposition du 16/09/2014 au 31/10/2014. Entrée libre.

beauté

"Proposée par le Musée de la littérature moderne japonaise (Nihon Kindai Bungaku-kan) à Tokyo, et coorganisée par la Maison de la culture du Japon à Paris, cette exposition présente, pour la première fois en France et en Europe, l’univers de l’écrivain Yasunari Kawabata (1899-1972), prix Nobel de littérature 1968.

L’itinéraire conduit des débuts d’un jeune auteur moderniste de la fin des années 1920, aux chefs-d’œuvre publiés après-guerre : Pays de neige, Le Grondement de la montagne, Nuée d’oiseaux blancs, Kyôto, Les Belles endormies.

Sont exposés des manuscrits, premières éditions, tableaux et objets précieux de la collection Kawabata. Un choix de citations évoque les liens étroits qu’entretient l’œuvre avec la beauté des lieux (Tokyo, Kyoto, Kamakura), la poésie des saisons, et l’ombre de la mort. Ces images tissent une approche singulière du monde comme énigme, dans un questionnement de portée universelle.
L’exposition, en deux parties, se compose de cinq sections :

I. Images du 20e siècle : « Le modernisme et Asakusa », « Kawabata et Kyoto », « L’atelier d’un écrivain » (Hall d’accueil du rez-de-chaussée)
II. L’univers des romans : « L’inspiration de Kamakura », « Une esthétique de la mort ». (Foyer de la grande salle)
" ( http://www.mcjp.fr/francais/expositions/yasunari-kawabata-et-la-beaute-du/yasunari-kawabata-et-la-beaute-du )

Après des repères chronologiques, un panneau évoque le grand séisme de 1923, puis la reconstruction de Tokyo, et notamment la renaissance du quartier d'Asakusa.
"Kawabata arpente les ruines de ces lieux qu'il aimait fréquenter et, depuis le parc d'Ueno, il voit brûler l'un des monuments les plus marquants d'Asakusa : la tour à douze étages. Sept ans plus tard, en décembre 1930, Kawabata publie Chronique d'Asakusa, un roman à multiples entrées qui décrit la renaissance du quartier autour d'une bande de voyous menée par une jeune fille fascinante et retorse." (panneau).

asakusa

On peut ensuite voir la première édition intégrale en 16 volumes de l'oeuvre de Kawabata, illustrée par le peintre de style japonais (et non occidental, donc) Yukihiko Yasuda (1884-1978) :

oeuvre   

Un panneau est consacré au modernisme au Japon, et aborde le film Une Page folle, de Teinosuke Kinugasa (1896-1982), sur un scénario de Kawabata, dont des photogrammes sont exposés.
kawabata    harue koga    kawabata
Au milieu, Harue Koga : Feux d’artifice, 1927. Huile sur toile, 91 x 61cm. Cadeau de l’artiste à Kawabata. Collection Fondation Kawabata.
A droite, Kawabata avec sa famille dans la pièce ornée au mur du tableau Feux d'Artifice, 1948. Photo de Tadahiko Hayasahi.

 

hayasahi   kawabata    kawabata   rodin
Portrait de Kawabata regardant Une main de femme d'Auguste Rodin, 1948. Photographie de Tadahiko Hayashi.



Puis vient la partie consacrée à Kawabata et Kyôto.

Kawabata, né à Osaka (qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres de Kyoto), s'était installé du côté de Tokyo. Pourtant, au début des années 1960, il décida d'écrire un roman : Kyôto. "Plutôt que les personnages ou l'intrigue, ce seront sans doute les us et coutumes que je placerai au coeur du roman", écrit-il dans une adresse au lecteur.
Il loue une maison à Kyoto, visite les lieux célèbres. "Il est en quelque sorte l'observateur d'un ancien Japon en train de disparaître - l'effet d'évanescence étant renforcé par l'intoxication aux somnifères dont souffre l'écrivain.
C'est sur ses conseils que son ami, Kaii Higashiyama (1908-1999), se met à peindre une série de paysages de Kyoto, plus tard reproduite dans le recueil Quatre saisons de Kyoto (Kyôraku shiki, 1969). Le tableau Première neige sur Kitayama appartient à cette série et représente les cryptomères maintes fois décrits dans le roman Kyôto. Il a été offert par Higashima à Kawabata en l'honneur de son prix Nobel de littérature.
" (panneau).

kitayama    kawabata devant des cryptomères   cryptomeres
A gauche, Kaii Higashiyama (東山 魁夷) : Première neige sur Kitayama, peinture sur papier washi. 1968. 89 x 130 cm. Cadeau de l’artiste à Kawabata en l’honneur de son prix Nobel. Collection Fondation Kawabata.
Au milieu, portrait de Kawabata devant des cryptomères, 1962.
A droite, un extrait de Kyôto.

 

ustensiles   kyoto
A gauche : Ustensiles pour la cérémonie du thé et tasse de Shino (74 x 14 cm ; oeuvre du potier Tokuro Kato, 1898-1985). A droite : Kyôto, première édition. Shinchosha, 1962.


Ensuite vient la partie intitulée L'Atelier d'un écrivain :

atelier   kawabata   atelier
Au milieu : Kawabata à son bureau, 1948, photographie de Tadahiko Hayashi.
A droite, photographie du bureau de Kawabata à Kamakura.

 

atelier   instruments de travail
Instruments de travail : cendrier en porcelaine (oeuvre de Kenkichi Tomimoto) ; pinceaux et suzuri (pierre à encre), stylo, presse-papier. Manuscrit du Grondement de la montagne, première page, 1949.

 

La partie en sous-sol présente principalement de très belles photos de films tirés d'oeuvres de Kawabata.

photos de film

 

Une exposition intéressante pour les amateurs de Kawabata.

 

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