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29 juillet - 7 août 2008.

Plan du voyage : Paris ->Helsinki->Turku->Mariehamn-> Stockholm... et retour à Paris.


Helsinki. (29/07/2008 au 01/08/2008)

Tout d'abord, faisons un petit tour à Helsinki.

L'avion fait escale à Copenhague.
Ah, l'aéroport de Copenhague… On sent que l'on arrive dans des pays civilisés, ceux où l'on boit de l'aquavit !

Mais le Danemark, c'est aussi un pays écolo (et ce n'est pas une caricature… oops, pardon, il y a des mots qu'il faut éviter dans certains pays). Vive l'énergie renouvelable, donc.

Enfin, Helsinki.
Le bus en provenance de l'aéroport arrive à la gare. Admirez le style gracieux de l'ouvrage.
Cela manque un peu de fantaisie, c'est vrai, mais on croirait presque qu'une des sculptures de gauche va laisser tomber son ballon de basket sur une dame en-dessous :


Helsinki… ses immeubles...

  

...son joli crépuscule...

...et son port, bien sûr :

Sans compter ses touristes !
Qu'ils sont ingénieux !
Par exemple, en voilà un qui a trop regardé la F1. Vous êtes en vacances ? Vos gosses ont soif, ça vous énerve de devoir poser votre sac, de l'ouvrir pour leur donner à boire ?
Voici la solution :






Helsinki - Temppelinaukion kirkko : "L'Eglise en Rocher"

C'est une église luthérienne (oeuvre des frères Timo et Tuomo Suomalainen) qui date de 1969.
500 000 visiteurs par an, pour voir cette église circulaire partiellement creusée dans le roc.

Approchons-nous... voici l'entrée :

L'intérieur est étonnant. La lumière ne passe que par le pourtour du dôme de cuivre, posé sur 180 rayons de béton. C'est moderne, mais vraiment intéressant.
L'acoustique est, paraît-il, très bonne (j'ai entendu quelques notes de synthétiseur, jouées sans doute par un pasteur, qui rendait un très chouette son de guitare électrique, curieux dans un lieu de culte).

  

Le plafond :

 


 

La spiritualité, c'est bien, mais les livres, ce n'est pas mal non plus.

Direction, donc l'Akateeminen Kirjakauppa, la plus grande librairie de Finlande :

  

On y trouve, bien mis en valeur sur des tables, les livres en plusieurs langues des stars locales que sont Paasilinna, Mika Waltari et (dans une moindre mesure) Johanna Sinisalo...

... mais également nos chères BD franco-belges en finnois (ah, Yoko Tsuno !) - désolé pour le cadrage, mais un type qui photographie des livres dans une librairie, c'est toujours un peu suspect :

... et en français dans le texte :

La gastronomie est également à l'honneur avec les Muffinit (prédilection finnoise constatée, dans les magasins d'alimentation, pour les Muffins au chocolat et au citron) :

Il y a des rayons de livres en Anglais, Allemand, Italien, Français...
On notera l'humour des gens qui disposent les livres, avec la mise en avant de "Nouvelle grammaire finnoise", de Diego Marani (livre qui figure dans les "1001 livres que vous devez lire avant de mourir" - ce dernier ne figurant d'ailleurs pas dans sa propre liste, modestie sans doute) :



Par contre, les romans japonais m'ont parus pas mal absents. Peut-être les Finlandais les lisent-ils en traduction Anglaise ? (le lectorat potentiel n'est peut-être pas assez important pour amortir le coût de ces traductions).
Pour finir, du côté des soldes ("Ale", qui est un diminutif du mot complet en finnois) de livres anglo-saxon, je me mets à voir de l'humour là où il n'y en a pas forcément :

finish... finnish... ha ha...
Allez, il est temps de quitter la librairie pour prendre un peu de soleil.





Allons donc prendre l'air à Suomenlinna, le Fort de Finlande (Linna, c'est le château).
Classé par l'Unesco Patrimoine mondial de l'Humanité.

En 2007, presque 700 000 personnes étaient venues sur l'île. En été, c'est très agréable, et en hiver il paraît que l'arrivée en ferry, qui brise la glace, c'est quelque chose.
On prend le bateau sur la place du marché (là où le touriste abreuvait ses rejetons avec son tuyau) pour parvenir sur cette île, le trajet prenant une quinzaine de minutes.
Cala tombe bien, il fait beau.

On passe à côté d'îlots. Parfois on y voit une maison :

et là toutes sortes de questions viennent à l'esprit : qui peut venir ici ? faut-il souvent repeindre ? y a-t-il le câble ?

Finalement, on arrive à l'île Suomenlinna (en fait, quatre îlots reliés par des ponts).

Un peu d'histoire :
Cette forteresse a été fondée en 1748 par l'Empire Suédois pour protéger l'empire contre les attaques russes. A cette époque, le nom était Sveaborg (Forteresse Suédoise). Sveaborg a été la deuxième plus grande ville de Finlande (4600 habitants alors que Helsinki en avait 4200… bref, il y avait foule, à l'époque). Les Russes en ont pris le contrôle en 1808. En 1812, en partie grâce à cette forteresse, la capitale qui était alors à Turku (où l'on ira plus tard) a été déplacée à Helsinki.
Durant la guerre civile de 1917, au terme de laquelle la Finlande a gagné son indépendance, les Blancs ont incarcéré ici de nombreux communistes dans des conditions pas toujours dignes d'un hôtel cinq étoiles. C'était la guerre. Il y a encore une école navale.

On arrive maintenant en vue d'une église, malheureusement en travaux. Il s'agit (source : Guide du Routard, parce que Lonely Planet ne donne pas le même chiffre) d'une des seules 5 églises du monde qui sert aussi de phare.
Wouah. L'illumination divine profite aussi aux bateaux !

Mais continuons notre petite marche.
Nous voici bientôt de l'autre côté, et nous longeons la côte.

Les enfants s'amusent avec les canons :

... mais le seul bruit qui vient troubler les mouettes, c'est la tondeuse, et la bonne odeur d'herbe coupée a remplacé l'odeur de la poudre :

Entre 17h00 et 18h00, d'immenses ferries (Viking et Silja Line, on les verra plus tard), passent par le détroit, c'est paraît-il incroyable, mais ce n'est malheureusement pas l'heure.
Une dernière petite visite aux canons.

On jette un oeil à la plage :

Et il est temps de partir !





Tout en nous dirigeant vers le Parc Sibelius, parlons un peu de la faune : je n'ai pas vu de renne ou d'élan.
Par contre, chemin faisant, nous rencontrons des écureuils joueurs :

C'était dans un joli cimetière bucolique ; peut-être les âmes se réincarnent-elles en petits écureuils, qui sait ?
En tout cas, quelqu'un qui se pose des questions, c'est bien ce joggeur :

Après une très longue trotte, nous voici enfin arrivés.
C'est un joli parc (mais il y en a tellement à Helsinki) :

Et voici une oeuvre d'Eila Hiltunen, une "forêt d'acier" de 580 tubes qui évoque autant de grandes orgues qu'une forêt de bouleaux. Elle chante lorsque le vent y joue. (source : guide du routard).

Et la bonne bouille de Sibelius :

 





Les langues.

La Finlande... 91,5 % de finnophones, mais les deux langues officielles sont le Finnois et le Suédois.
Du coup, tout est écrit dans les deux langues (d'abord le Finnois, puis le Suédois), depuis l'ancien testament des hôtels (là, trois langues, parce qu'il y a aussi l'anglais) aux pancartes...


... jusqu'au nom des rues au nom des rues.
Parfois, c'est facile :

Mais d'autres fois, on se pose vraiment des questions sur la traduction :

 





S'occuper à Helsinki.

D'abord, on peut faire des courses :

... ou bien aller voir un concert sur l'Esplanade :

... se balader au soleil, c'est sympathique.

On est là encore dans la capitale, Helsinki, dans la partie sud. L'ambassade de France n'est pas très loin.

... ou encore se demander où vont ces oiseaux (sortie éducative sous la direction de leur maîtresse ?...)

Mais... mais que font les gens, derrière les oiseaux, dans la nacelle ??
Ceci, avec force hurlements :

Ce qu'il y a de bien, c'est que si le câble rompt, le pauvre malheureux (ou la pauvre malheureuse) tombe dans l'eau, ce qui fait qu'il ne meurt peut-être pas complètement, juste un peu.

Pas cher, en plus ! (à Turku, il y avait la même chose pour dix euros de moins. Eh oui, la province, c'est toujours moins cher que la capitale).


... Se poser la question : je le fais ?
Je ne le fais pas ?

Je ne le fais pas.




L'affiche de la saison de l'Opéra d'Helsinki
On croirait un super western :

Pourtant, il n'y a même pas La fanciulla del west à l'affiche...

 




Tout cela, c'est bien beau, mais une petite visite au musée Ateneum (Musée national des Beaux Arts) permet de prendre un peu d'ombre.

Et là, grande exposition sur Pekka Halonen (1865-1933), célèbre peintre finlandais.
Surprise, je tombe nez à nez avec la couverture de Une certaine histoire d'amour, de Seppo Lappalainen (voir critique du livre ici).

Effet très curieux que de voir en vrai, et de façon inattendue, une toile connue uniquement en couverture de livre.


En finissant, petit tour à la librairie du musée.
Des livres sont soldés à 5 euros et quelques.

99 Francs... 8 euros 99... 5 euros...
Quelle déchéance.




Helsinki, 1808 : la ville est ravagée par un incendie (cela arrivait souvent à cette époque, par exemple à Copenhague - cf La Cloche d'Islande, le roman de Laxness - et plus généralement, voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_des_grands_incendies ).

Voici la première maison de pierre à Helsinki (1757), qui est également la seule du XVII° siècle à avoir survécu à l'incendie de 1808 :

On croirait voir encore un restant de suie, vers la droite...


Nous sommes maintenant sur la place du Sénat, reconstruite par l'architecte Carl Ludwig Engel, un Prussien qui avait "exercé ses talents de géomètre à Saint-Petersbourg" (source : Guide du routard), précédemment.

En face, voici la Tuomiokirkko, la Cathédrale :

Il s'agit d'une cathédrale luthérienne, ce qui explique la sobriété (eh oui, parfois les Finlandais le sont) de l'intérieur :




Intermède.

Devinette :
Qu'est-ce donc ?



Mon coffre en Suisse ?

... eh non, il s'agit du réfrigérateur de mon auberge de jeunesse (dans le Nord, on est toujours jeune, même à un âge canonique, c'est bien sympathique) :




Avant de prendre le train pour Turku, jetons un oeil sur l'Eglise orthodoxe Ouspenski, à un très grand jet de pierre olympique de mon hôtel :

  

Il s'agit d'un héritage de la domination russe datant du milieu du XIX° siècle. La plus vaste église orthodoxe d'Europe de l'Ouest, avec celle de Nice.

 




Dans le Nord, les gens sont tous sympas, cordiaux... un vrai plaisir.

Mais d'autres le sont encore plus ! Eh oui...

Alors, pour bien le signaler, on l'écrit sur leurs voitures, sans doute pour les touristes :


Trève de plaisanterie, il est temps de prendre le train... Durée du trajet : 1h50.

Suite du voyage à Turku !