PHOTOS --->  La Piscine de Roubaix. Chagall (25 novembre 2012).

 

Visitons la Piscine de Roubaix, à quelques stations de métro de Lille.

Tout d'abord, c'est l'exposition temporaire "Chagall. L'épaisseur des rêves". C'est dimanche, il y a du monde, d'autant plus que le musée est fermé le matin (?!).

"Avec cette exposition-événement, riche de plus de 200 oeuvres empruntées à de grandes collections publiques et privées, La Piscine souhaite mettre en lumière la question du volume chez Chagall. Que ce soit à travers la céramique, la sculpture, ou son implication dans l’univers du spectacle, Chagall a intégré ces terrains d’expérimentation comme des composantes indissociables de son œuvre dès les premières années de son travail d’artiste. Ils comptent pourtant parmi les moins connus de son expérience artistique. Les toiles marquées par le futuro-cubisme mettent ainsi en scène des personnages s’inscrivant comme des pantins rivetés ou des sculptures à facettes. C’est en partant de ce nouveau regard sur l’oeuvre d’un artiste que l’on considère traditionnellement comme un compositeur d’à-plats que l’exposition tente de suivre le fil des formes dans la carrière de Chagall." ( http://www.roubaix-lapiscine.com/publications/191/marc-chagall-l-epaisseur-des-reves.html )


Costumes pour le Aleko du Ballet Theatre de New York, en 1942 : ballet en quatre tableaux "sur un argument inspiré des Tziganes d'Alexandre Pouchkine sur un Trio en la mineur de Piotr Illitch Tchaïkovski orchestré par Eno Rapee. L'adaptation est signée de Chagall et Leonid Massine, chorégraphe du spectacle." (brochure de l'expo).


Pour des "raisons budgétaires et pratiques" la production a finalement lieu à Mexico en été 1942 pour "surveiller la réalisation des costumes qui a été confiée à des artisans mexicains." (brochure de l'exposition)
On verra, juste après, ce que cet épisode mexicain a pu avoir comme influences sur Chagall.


Maquette de costume pour l'Oiseau de feu d'Igor Stravinski : le monstre vert à rayures noires. 1945. "Pour ce spectacle, Chagall composa trois décors, un rideau de scène et plus de quatre-vingts costumes qui furent réalisés à New York sous la direction d'Ida, la fille de l'artiste."

"Dans plusieurs dessins préparatoires pour ce ballet, Chagall s'est inspiré de ces statuettes amérindiennes représentant précisément... des danseurs costumés" (texte de l'exposition) [oui, enfin, pas de cette poupée-là exactement, vu qu'elle est postérieure...]


Indiens Hopi (Arizona, Etats-Unis) : Poupée Kachina Courge Patung. Deuxième moitié du XXème siècle.


Crucifixion mexicaine (1945). Pastel et gouache sur papier Arches grain épais. Collection particulière.


Dédié à Bella ou l'Attente sous le bouquet (1938). Aquarelle, gouache et crayons de couleur sur papier. Collection particulière.

    
Autoportrait à la pendule. (1947). Huile sur toile. Collection particulière ; à droite : vase Crucifixion (1952), achat du musée. C'est le même Christ ceint que l'on voit sur la toile et sur le vase.


Vase Grands personnages. (1962).


Vase Les Amoureux et la bête (1957) ; vase Les fiancés (bleus) (1962)

   
Le Christ, (1951-1952), pierre de rognes.


Les Amoureux au bouquet (1951-1952) : Bronze, et Pierre de Rognes.


Couple et violoniste (1970-1975). Huile sur toile. Collection particulière.
C'est bien sûr assez classique.


Amoureux, ou La Vague à l'âne et à l'oiseau (1952). Marbre. Collection particulière.


La Vierge à l'Enfant ou Mère et enfant ou Madone à l'Enfant (1952). Plâtre.


Paris entre deux rives ou Les Deux fleuves. (1953-1956). Huile sur toile originale. Collection particulière.


Le Quai de Bercy (1953). Huile sur toile.
J'ai beaucoup aimé cette oeuvre.


La Bastille (1953). Huile et encre de couleur sur toile. Collection particulière.


Autoportrait. (1952 ?). Bas-relief en marbre. Collection particulière.


Le coq (1952). Plâtre. Collection particulière.


Maquette définitive pour le plafond de l'Opéra Garnier (1963).


Le couple au bouquet. Encre de Chine, lavis de gris et aquarelle sur papier japon. Collection particulière.
"Ces grandes feuilles impressionnent par leur ambition presque monumentale. Elles étonnent surtout quand précisément, à l'époque de leur réalisation, Chagall est presque exclusivement sollicité pour son génie de la couleur qu'il développe sur ses toiles, ses vitraux, ses mosaïques, ses illustrations. Cet oeuvre dessiné s'impose par la richesse des noirs développés sur des papiers précieux et, en ce sens, pour Chagall le noir est bien une couleur." (brochure de l'exposition).


Acrobate au coq vert ; violoniste et femme au poisson (1965). Huile, gouache et encre de Chine sur panneau avec cadre peint.


Nu mauve (1967). Huile et sable sur toile. Collection particulière.

 

Voilà.
On a donc pu voir du Chagall "classique" (et beau), mais aussi des scuptures, vases, plâtres, costumes... c'est beaucoup plus rare.
On est frappé par le nombre de belles pièces qui sont chez des collectionneurs privés, même si c'est finalement logique, Chagall ayant beaucoup produit et étant décédé il n'y a pas si longtemps (1985).

Maintenant, entrons dans le corps du musée, pour ainsi dire, et jetons un oeil aux collections permanentes.

"Le musée d'art et d'industrie de la ville de Roubaix (musée André Diligent) est un musée composite qui présente des collections d'arts appliqués et de beaux-arts constituées à partir du XIXe siècle comprenant des tissus, des pièces d'arts décoratifs, des sculptures et des peintures et dessins.
Il est installé dans une ancienne piscine de style art déco, construite entre 1927 et 1932 par l'architecte lillois Albert Baert, d'où son surnom « La Piscine ».

En 1922, porté par le mouvement hygiéniste, le maire de Roubaix Jean-Baptiste Lebas charge l'architecte Albert Baert de construire « la plus belle piscine de France ». Il faut dix ans de travaux pour mener à bien le projet et la piscine ouvre ses portes en 1932. C'est à la fois une piscine sportive, avec son bassin olympique de 50 mètres, et un établissement public de bains-douches. Le complexe est organisé autour d'un jardin, la roseraie, à l'image des abbayes cisterciennes. Le bâtiment principal renferme le bassin, éclairé de vitraux qui symbolisent le soleil levant et le soleil couchant. Il est encadré de baignoires disposées sur deux étages, le long des façades sur jardin. Il comprend également un « réfectoire des nageurs », un salon de coiffure, de manucure et de pédicure, des bains de vapeur et une laverie industrielle.
La piscine restera en activité jusqu'en 1985, date à laquelle elle est fermée pour raisons de sécurité.

En 1990, le conseil municipal et la direction des musées de France forment le projet de transformer le lieu désaffecté en musée. À la suite d'un appel à projet international, le chantier est confié à l'architecte Jean-Paul Philippon. Les travaux s'échelonnent de janvier 1998 à la fin de l'automne 2001 et l'inauguration du musée a lieu en octobre 2001." (wikipedia)

         

 

Vue depuis l'autre côté :
  

Avançons un peu :
     

On voit les rebords de la piscine :

C'est un cadre très original, et très beau.

Le long de la piscine, c'est un couloir où des toiles sont exposées ; à droite, ce sont les anciennes cabines de douches, qui servent à exposer des oeuvres de type vases, sculptures...
  

Bien sûr, il y a aussi des "vraies salles" où l'on a plus de recul.


Theophile-Alexandre Steinlein (1859-1923). Chat sur un fauteuil. Huile sur toile. Dépôt du musée d'Orsay en 2000.


Antoine-Louis Barye (1795-1875) : Cavalier arabe tuant un lion. Bronze.


Henri Royer (1869-1938) : Soir d'automne.


Jules Boquet (1840-1932) : La Tasse bleue. Huile sur toile. Don de l'auteur en 1913.


Henri Fantin-Latour : Le Réveil. Huile sur toile.


Giovanni Vagnetti (1898-1956) : Educanda ou la pensionnaire (1930). Dépôt du centre Pompidou.

Bon, tout ça n'est pas génial, mais c'est très visible. Après, on a des oeuvres plus conséquentes.


Camille Claudel (1864-1943) : La Petite Châtelaine (1896). Marbre.


Emile Bernard (1868-1941) : Le Fils du Marin (1888-1891). Huile sur toile.


Frantisek Kupka (1871-1957) : Portrait de Madame Kupka (1905). Huile sur toile. Dépôt du centre Pompidou.


Henri Martin (1860-1943) : La Pergola en été (vers 1913). Huile sur toile.


Pierre Bonnard (1867-1947) : Portrait de Madame Bernheim (vers 1916). Huile sur toile. Dépôt du Musée d'Orsay en 2000.


Albert Marquet (1875-1947) : Le port de Bougie par temps gris (1925). Huile sur toile. Dépôt Centre Pompidou.


Kees Van Dongen : Deauville, la bateau du Havre à Trouville (1913). Huile sur toile. Dépôt du Centre Pompidou.


Félix Valloton (1865-1925) : La Maison au toit rouge (924). Huile sur toile. Dépôt du Musée d'Orsay.


André Lhote (1885-1962) : Les Deux Amies (1925). Huile sur toile. Dépôt du Centre Pompidou.


Tamara de Lempicka (1898-1980) : La Communiante (1929). Huile sur toile. Dépôt Centre Pompidou. On ne dira pas que c'est sa meilleure toile...


Léonard Foujita (1886-1968) : Au Café (1949), huile sur toile. Don de l'artiste en 1951.
Vraiment très beau...


François Pompon (1855-1933) : Le Grand Cerf (1929). Bronze.

A l'étage :


Daniel Marteau (1945-2009) : La Girafe observant une taupe (2009)

 

Après cette visite, on prend le métro et on retourne à Lille. Quelques illuminations de Noël :

             

... et c'est la fin.

 

 

 

 

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