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WEDEKIND Frank
(Hanovre, 245/07/1864- Munich, 09/03/1918)

wedekind

Frank Wedekind, (de son vrai nom Benjamin Franklin Wedekind) est néà Hanovre le 24 juillet 1864 et décédé à Munich le 9 mars 1918.

Son père est médecin, sa mère actrice et chanteuse. Il fréquente les universités de Munich et de Zurich. Il a été le chef de file de l'expressionnisme allemand, influencé par Ibsen, Nietzsche, Hauptmann, Büchner et Strindberg. À partir de 1896, il vit à Munich avec Frida Strindberg avec qui elle aura un fils. En 1908, il trouve un emploi dans le journal satirique munichois Simplicissimus.

Son théâtre conteste la société bourgeoise et les tabous sexuels. Il provoque dans un dessein d'émancipation des masses et en usant de nombreux procédés dramatiques, de la farce au vaudeville en passant par le drame et le cirque.

Les deux pièces de théâtre qui, ensemble, constituent Lulu, à savoir L'Esprit de la Terre (Erdgeist, 1895) - et La Boîte de Pandore (Die Büchse der Pandora, 1904) sont probablement ses œuvres les plus connues.
Elles formèrent la base du film muet de Pabst, La Boîte de Pandore (1929), avec Louise Brooks, ainsi que l'opéra d'Alban Berg.

(d'après Wikipedia).

 

 

le coup de foudre

- Le Coup de foudre et autres nouvelles. 191 pages. L'Age d'Homme. Traduit de l'allemand en 1983 par Etienne Barilier.

La plupart des nouvelles sont écrites à la première personne du singulier, généralement il s'agit de quelqu'un qui raconte un moment de sa vie à d'autres personnes.
1/ Dans Le Coup de Foudre (6 pages), un homme fait une déclaration à une jeune femme, qu'il vient quasiment de rencontrer. De plus, le père de cette jeune femme est riche. Comment croirait-elle à son amour ?
"« Vous dites vrai, Mademoiselle, que je ne vous connais pas. C'est vrai : je me rappelle à peine votre nom. Et pourtant je vous connais mieux que tous ceux que vous avez pu rencontrer jusqu'aujourd'hui. Vous pensez que c'est impossible ? Je suis venu pour vous prouver le contraire." (page 7). Bonne nouvelle.

2/ Rabbi Esra (7 pages).
"- Moïse, Moïse, je ne suis pas content de toi. Pourquoi veux-tu te fiancer à vingt ans, quand tu ne comptes te marier qu'à vingt-cinq ans ?
Les yeux mi-clos, le vieil Esra scrutait son fils, comme pour déchiffrer à l'intérieur de son crâne les lettres de feu d'une formule cabalistique.
" (page 13).
À travers le récit de son expérience personnelle, Esra va raconter à son fils sur quels critères il doit se baser pour choisir sa femme.
Pas mal.

3/ L'incendie d'Egliswyl (14 pages).
On est en Suisse, en 1876. Un prisonnier, de sortie pour travailler, explique ce qui lui a valu sa peine.
"- Je suis un incendiaire, dit le prisonnier.
- Vous aviez des dettes, et vous vouliez toucher l'assurance sur votre maison ?
- Je n'ai jamais eu ni dettes ni maison. J'étais valet. Mais... mais...
Là-dessus il nous raconta son histoire.
" (pages 22-23).
Pas mal non plus.

4/ Le Vieux prétendant (22 pages).
Un jeune couple est en voyage de noces au lac de Garde. Le mari demande :
"- Comment se fait-il, chuchota le jeune homme, qu'avec tes vingt ans et la passion qui te brûle, tu sois restée si tranquille [il manque visiblement un "?"]. Lorsqu'on te voit vivre, à ta façon de parler et de te comporter, on croirait que tu as déjà vécu toute une vie." (page 38).
Sa femme va raconter l'histoire de sa soeur, de son grand amour dévorant...
Pas mauvais, mais un peu long.

5/ L'Agneau du sacrifice (15 pages).
Une histoire de pauvre fille qui tombe amoureuse on ne sait pourquoi d'un type qui la largue, tout ça... Le genre d'histoire difficile à supporter dans les films des années 20. La fin sauve un peu les meubles.

6/ Le Séducteur (9 pages)
"Je crois qu'on peut obtenir les faveurs de n'importe quelle jeune fille. Mais ce n'est pas toujours facile. La grande question, c'est de trouver dans chaque cas le bon moyen ».
Dans ce cercle d'amis intimes, les autres hommes écoutaient avec la plus extrême attention.
" (page 73).
Le lecteur lira l'histoire d'une de ces conquêtes. Dire que la fin est amusante pourrait être mal interprété. Enfin, c'est un peu tordu, on pourrait aussi dire un peu misogyne, quand même.

7/ Flirt (25 pages).
"« Même si l'on retire cinquante pour cent de tout ce que vous dites, vous restez l'une des personnes les plus intéressantes que j'aie jamais connues. »
« Lorsqu'on dit la vérité, il faut la multiplier au moins par trois, car les gens raisonnables ne croient jamais plus de la moitié de ce qu'on leur dit.
" (page 83).
Le début est amusant. Ensuite, on a une histoire tellement longue, tellement laborieuse... Ennui.
Le seul point intéressant, c'est : "[...] des réminiscences de tous les grands maîtres, ici Böcklin, là Gabriel Max, deux pas plus loin Michel-Ange [...]" (page 100).
Gabriel Max ! Il devait être considéré comme un grand maître à l'époque, enfin, sans doute. Ou bien c'est de l'humour, qui sait ?

Äffchen mit Zitrone  jesus heilt di kranken
Expérience acide (petit singe avec citron) ; Jésus soigne les malades

Une autre phrase amusante, quand même :
"[...] sans drame dans son salon, elle ne se tient pas pour une dame du monde" (page 104).

8/ La vaccination (7 pages)
"Invariablement, les maris sont jaloux tant qu'ils n'ont aucune raison pour cela. Du moment où des raisons leur sont fournies, ils sont frappés d'un aveuglement sans recours." (page 109).
L'idée sur laquelle est basée la nouvelle est amusante.

9/ Mine-Haha ou l'Education Corporelle des jeunes filles. (75 pages).
On lit le journal d'une vieille dame qui vient de décéder. Elle raconte sa vie dans un orphelinat. Les jeunes filles sont élevées par d'autres filles un peu plus âgées. On ne comprend pas toujours bien les règles, toujours est-il qu'elles doivent être souples, belles, savoir jouer de la musique, etc. Il y a une première sélection, des filles sont emmenées... vers quoi ? Prostitution ?
L'orphelinat est situé dans un parc d'où elles ne peuvent pas sortir.
On a des descriptions interminables. "Gertrude n'avait pas des hanches particulièrement larges, et ne trahisssait aucune lourdeur lorsqu'on la voyait de profil. Son corps paraissait encore plus fin que de face. Le torse blablabla" (page 131). Ses socquettes blanches blablabla son visage blablabla et les filles sont ravissantes, et elles font des exercices de gymnastique, et on sent une attirance sexuelle, etc., ça parle de genou rond, de hanches, de petites robes... et encore de pied, de genoux, de la façon de marcher, et ça dure.

Ah, page 149, la narratrice pousse des cris de peur. "Le moindre bruit, un moustique dans la chambre, le murmure de la fontaine dans la maison, tout cela s'amplifiait dans mes oreilles jusqu'à paraître une vraie tempête. Il m'arrivait aussi de percevoir des mélodies que j'avais apprises au violon. Mais elles étaient perçantes et suraiguës, comme si la table d'harmonie était collée contre mon oreille. Il me suffisait de bouger la tête sur l'oreiller pour entendre un grondement de tonnerre." On se dit que ça va déboucher sur quelque chose... non.
Ça aurait pu être intéressant, l'ambiance... mais toutes ces histoires de Wera que Hidalla idolâtre, de Simba qui éprouve un penchant pour Lora etc., le tout agrémenté de jolis genoux ronds, pfff... je m'en fiche. Ça n'a engendré chez moi qu'un ennui très puissant. Ah, j'oubliais la description interminable d'une sorte de pièce de théâtre.
Pourquoi est-ce aussi long, aussi appuyé ? Là où il y aurait dû y avoir du mystère, il n'y a que de l'ennui. Ou bien j'ai raté quelque chose. Beaucoup de choses.


En résumé, les nouvelles les plus courtes sont globalement pas mauvaises du tout. Le recueil commençait bien, généralement une idée était exploitée en quelques pages. Mais les nouvelles les plus longues sont vraiment trop longues, elles manquent de matière.
Impression mitigée, donc.

Concernant le texte français, et ceci concerne toutes les nouvelles : que de fautes ! C'est un festival !
"Quand à mon ami [...]" (page 107)
On a même un atroce : "Les personnes présentent considéraient [...]" (page 117), "[...] l'on entendait pas crisser le moindre caillou" (page 130). Il y a souvent confusion entre le féminin et le masculin, ...
Personne n'a relu ? C'est bien de mettre des imparfaits du subjonctif, mais franchement...

Ce livre reparaît en décembre 2012. Espérons que le correcteur orthographique/grammatical aura fait son office...

 

Le texte Mine-Haha a servi de base pour deux films :

Extrait de Innocence (2004), de Lucile Hadžihalilović :

 

Bande-annonce du film The Fine art of love (2005), de John Irvin :

 

 

 

 

 

 



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