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Thomas de Quincey
(Manchester, 15/08/1785 - Edimbourg, 08/12/1859)


thomas de quincey
Thomas de Quincey, par Sir John Watson-Gordon
 

"Il naît dans la ville industrielle de Manchester (Lancashire). Son père, marchand de textile, meurt en 1793.

Élève brillant, il écrit en grec avec aisance à treize ans, compose des vers et le parle couramment à quinze. Encore adolescent, il est transporté par Les ballades lyriques de Wordsworth et de Coleridge. Il s'enfuit de la Manchester Grammar School à dix-sept ans, pour rejoindre le Pays de Galles. Avant de rentrer chez lui, il mène une vie misérable à Londres, réduit à la mendicité ; il s'évanouit dans la rue, il est alors sauvé par une jeune prostituée de seize ans, Ann. Cependant, il la perd sans recours en manquant l'un de ses rendez-vous, elle hantera alors à jamais son esprit. C'est durant ses années d'études au Worcester College d'Oxford que Quincey découvre l'opium, dont il fait un usage strictement thérapeutique au début, souffrant de douleurs à l'estomac.

En 1807, il devient ami intime de Coleridge, qui le fait entrer dans le cercle des Poètes du Lac, où il fait la connaissance entre autres de William Wordsworth. Il les rejoint pour quelque temps dans la région du Lake District.

Entre 1812 et 1813, il consomme régulièrement de l'opium, mais il arrive encore à contrôler ses doses. Il épouse Margaret Simpson, fille de fermier, qui lui donnera six enfants (il sera veuf en 1837).

Ayant dilapidé sa fortune personnelle, il se lance dans une carrière de journaliste, qui lui permettra de subvenir aux besoins de sa famille pour les trente années à venir.

En 1816, il s'installe à Édimbourg. Il devient totalement dépendant de l'opium, ce qui lui inspirera les Confessions d'un mangeur d'opium anglais (1822) où il s'analyse lucidement face à la drogue. Cet ouvrage sera commenté par Baudelaire et permettra au poète français de décrire les répercussions physiques et mentales de la prise d'opium dans son texte Les Paradis artificiels.

Il est aussi évoqué dans le poème « Cors de chasse » d'Apollinaire, in Alcools.

En 1827, il publie De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts, où des érudits devisent d'affaires criminelles comme s'il s'agissait de chefs-d’œuvre et élaborent les critères « esthétiques » d'un « bon » assassinat." (merci Wikipedia)

le mortel tireur

- Le Mortel tireur (The fatal Marksman, 1823). Traduit de l'anglais par Rose Ospital. La Nerthe. 46 pages.

"Thomas de Quincey a écrit cette nouvelle en s'inspirant d'un conte allemand, Der Freischütz, conte célèbre du folklore allemand, qui a aussi inspiré Weber pour son opéra bien connu et Hoffmann pour un de ses contes." dit la quatrième de couverture.
Il semble quand même qu'il s'agisse d'une traduction d'un conte populaire allemand collecté et réécrit par Johan August Apel en 1811 dans le Gespenterbuch (traduit en français par le géographe polyglotte Jean Baptiste-Benoît Eyriès 1812 sour le titre de Fantasmagoriana... livre lu par Byron, Polidori, Mary et Percy Byssche Shelley à la fameuse villa Diodati en juin 1816 !) : c'est ce qui est écrit sur une page de Wikipedia.
Toujours d'après cette page, des histoires de Freischütz (un tireur dont les balles, grâce à un pacte avec le diable, atteignent leur cible à tous les coups, quelle qu'elle soit...) étaient répandues en Allemagne des XIV° au XVI° siècles.

Avec le Mortel tireur, on serait donc en présence de la traduction française de la traduction anglaise d'un conte populaire collecté et réécrit en allemand par Johan August Apel (1771-1816)...

Bertram, un vieux forestier, a une fille, Katherine, mais pas de fils. Il veut la marier à un chasseur. Or, Katherine aime un gentil gratte-papier...

Bertram s'adresse à sa femme, qui tente de le persuader des qualités du gratte-papier :
"Depuis plus de deux cents ans, cette ferme de la forêt de Linden est dans ma famille de père en fils. Si tu m'avais donné un fils, très bien : la ferme aurait été pour lui et la gamine aurait pu se marier avec qui elle voulait. Mais, dans le cas présent... c'est non. Que diable !" (page 1).
Même s'il n'aime pas spécialement un type dénommé Robert, c'est lui que sa fille devra épouser ! Ou un autre du même genre : un chasseur.
Quand sa mère lui rapporte ces propos, Katherine est désespérée... Mais William, le gentil gratte-papier, n'est pas ébranlé pour autant :
"Je ne suis pas incapable à la chasse car, à une époque, j'ai été l'élève de mon oncle Finsterbusch, le maître de garde, et ce n'est que pour faire plaisir à mon parrain, l'huissier, que j'ai échangé le fusil pour le bureau. [...] Si tu te contentes de ne pas aspirer plus haut que ta mère et si Will le forestier ne t'est pas moins cher que Will l'employé de bureau, alors que je meure si je ne quitte pas immédiatement mon poste d'employé de bureau ; car, du point de vue du plaisir, il n'y a pas de comparaison entre la vie plaisante de forestier et la vie formelle de la ville." (page 4).

William prend un fusil et une cartouchière, et va trouver Bertram, qui est allé dans la forêt pour échapper à l'éloquence de sa femme.
Il fait rapidement la preuve de son habileté. Tout semble aller bien !

Mais, pour prendre la succession de Bertram et épouser la jolie Katherine, il va devoir passer un petit examen... Or, bizarrement, son fusil ne cesse de s'enrayer, et quand il fonctionne, il tire à côté, très loin de la cible, de façon surnaturelle... Que se passe-t-il ?
Serait-la faute d'un maléfice ? Jusqu'où William ira-t-il pour tenter de parvenir à ses fins et épouser la belle Katherine ?

freischütz
Johann Heinrich Ramberg : Illustration (avant 1840) pour Der Freischütz, acte II, scène 6.
On voit comment fondre les fameuses balles, au milieu d'apparitions diaboliques...

Un petit conte classique mais très efficace, différent de Der Freischütz (1821), l'opéra de Weber, dont voici l'ouverture :

 

 

 

 

 

 

 

 

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