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Michel FABER
(La Haye, Pays-Bas, 13/04/1960 - )


michel faber

Michel Faber chez lui en Ecosse

 


"Michel Faber, né le 13 avril 1960 à La Haye, est un écrivain australien et écossais d'origine néerlandaise et d'expression anglaise.
Il a vécu jusqu'à l'âge de 7 ans aux Pays-Bas, avant que sa famille ne s'installe en Australie.

Il fait des études de lettres à l’université de Melbourne, et rédige un mémoire sur Kurt Vonnegut.

Depuis 1993, il est installé en Écosse, pays de sa deuxième épouse.

Il débute en 1999 avec la publication du recueil de nouvelles Some Rain Must Fall, pour lequel il obtient le Scottish First Book of the Year Award décerné par la Saltire Society.

Son premier roman Under the Skin, paru en 2000 reçoit le Neil Gunn Prize, le Ian St James Award et est traduit dans quinze pays. Il est adapté au cinéma en 2013 par Jonathan Glazer.

Il publie en 2003 un roman postmoderniste à la Dickens sur la vie d'une prostituée à l'époque victorienne (The Crimson Petal and the White), mélange de roman historique et de science-fiction qui remporte un succès international : traduit dans vingt-deux langues[...].

Il continue à écrire des nouvelles comme The Hundred and Ninety-nine Steps et The Courage Consort. Son recueil The Fahrenheit Twins est publié en 2005." (Wikipedia)

 

sous la peau

- Sous la Peau (Under the Skin, 2000). Traduit de l'anglais en 2001 par Michèle Hechter. Editions du Seuil. 281 pages.
"Quand elle apercevait un auto-stoppeur, Isserley le dépassait toujours pour se donner le temps de l'apprécier. Elle voulait du muscle, de la masse. Les spécimens chétifs et maigres ne l'intéressaient pas.
Mais, au premier regard, il est parfois étonnamment difficile de faire la différence.
" (page 9).
C'est ainsi que débute le roman. Isserley est une femme étrange qui conduit sur des routes d'un coin reculé des Highlands (en Ecosse, donc). Elle sélectionne les auto-stoppeurs qu'elle prend. Ils doivent répondre à certains critères physiques qui sautent à l'oeil. Puis, une fois en voiture, elle poursuit son examen, pose des questions. À chaque fois, on a le point de vue de l'auto-stoppeur.
"Isserley se demanda, se demanda très fort, comment il la trouvait. Comment la voyait-il, dans sa naïve altérité ? Remarquait-il les efforts qu'elle avait faits pour lui ? Elle redressa le dos, bomba la poitrine.

Des nichons fantastiques, celle-là, mais, bon Dieu, il n'y avait pas grand-chose d'autre. Minuscule - une gosse lorgnant par-dessus le volant. Quelle taille pouvait-elle avoir ? 1,52 mètre, peut-être, debout. Drôle, les nanas qui avaient les plus beaux nichons étaient souvent toutes petites. La fille savait qu'elle en avait une sacrée paire, vu la manière avantageuse dont elle les avait flanqués sous un haut décolleté moulant. Voilà pourquoi on étouffait dans cette voiture comme dans un four : pour qu'elle puisse porter un haut noir riquiqui et faire voir ses nichons à tout le monde - et à lui.
Le reste était bizarrement fichu, cela dit. De longs bras maigres avec de gros coudes noueux ; pas étonnant que son haut ait des manches longues. Des poignets noueux, aussi, et de grandes mains. Mais avec des nichons comme ça...
Elles étaient vraiment étranges, ses mains. Très grandes, par rapport au reste de son corps, mais étroites, comme des... pattes de poulet. Et coriaces, comme si elle avait travaillé dur avec, peut-être dans une usine. [...]
En fait, quand elle s'était tournée vers lui, il avait eu une espèce de choc. Une petite figure en forme de coeur, comme les elfes dans les livres d'enfants, avec un bout de nez parfait et une bouche fantastique, aux lèvres pulpeuses de mannequin. Mais ses joues étaient bouffies, et jamais de sa vie il n'avait vu de verres de lunettes aussi épais.
" (pages 18-19).

On est donc très loin du physique de Scarlett Johansson dans l'adaptation de Jonathan Glazer :

 

Comme dans le film, on a dans le livre un point de vue extérieur, extra-humain, sur l'humanité, même si le propos est un peu différent (le renversement de perspective est beaucoup plus net dans le livre, et les thèmes abordés plus concrets, moins laissés à l'imagination).
Alors que le film baigne dans une atmosphère raffinée et poétique plus ou moins abstraite, et que beaucoup de questions restent sans réponse strictement données, dans le livre, les choses sont différentes : on aura toutes les réponses qu'on souhaitera. L
e livre tire beaucoup plus vers la SF que le film.

C'est un roman vraiment prenant, très efficace, et parfois cliniquement atroce. On est alors aux antipodes du symbolisme poétique du film.

 

 

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