Partie consacrée au peintre

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"An unknown Russian genius comes to light"

The Daily Telegraph, Monday, October 8, 1990

Alors qu'il n'est pas encore très connu en France où pourtant il habite, sa notoriété grandit à l'étranger, et notamment en Angleterre (c'est aussi ça, le "French Paradox").

Sergei Chepik est né à Kiev (ex-URSS) en 1953 ; en 1973, il entre à l'Académie des Beaux-Arts Repine de Saint-Pétersbourg (à l'époque, Leningrad) où il apprend les techniques des grands maîtres du passé (Chepik prépare lui-même ses toiles et ses couleurs), qu'un certain nombre de peintres actuels semblent ignorer.
De 1980 à 1985, Chepik peint par cycles de nombreux paysages et villages de la Vieille Russie. De cette période, on pourra citer "Petrouchka" (du cycle des "Saisons"), sans doute son premier chef-d'oeuvre. Que l'on ne se trompe pas, il ne s'agit pas de l'un de ces nombreux paysages de peintres russes qui ont déferlé sur les salles des ventes des pays occidentaux, comme une vague longtemps retenue par la digue du communisme.
Non. C'est une oeuvre complexe, grouillante de personnages comme un Jérôme Bosch, fourmillant de détails, d'êtres extravagants qui sont autant de références à des légendes, des livres, des souvenirs...     

Puis Chepik s'est intéressé au passé tourmenté de la Russie. "L'Apocalypse", "la Crucifixion" et "la Piéta" ainsi que "les Vétérans" racontent la tragédie de la Russie au XX° siècle en adoptant l'iconographie chrétienne.
En 1988, La Maison des Morts - représentation allégorique de la société soviétique murée dans sa monstruosité, sa paranoïa et son désespoir - ne plaît pas aux censeurs : Chepik est alors interdit d'exposition. Las de devoir se battre, il s'exile en France le 1er août 1988, aidé par celle qu'il a présentée sous les traits de La Dame en Noir (sans rapport avec le célèbre Parfum...), une Française professeur de Russe et passionnée par les Arts :

La Dame en Noir

Chepik sillonne alors la France et développe son art sans contrainte.
Paris a été - et reste - une source d'inspiration importante de Chepik : Notre-Dame, ses gargouilles, les ponts, la Seine...

Les Gargouilles    Le Pont Neuf

Mais dans le même temps, on sent souvent la présence de la Russie, de manière sous-jacente, comme en filigrane (un peu comme dans "Le Maître du Haut Château" de P.K.Dick ?).
D'autres thèmes sont également apparus dans son oeuvre : la boxe, la tauromachie, les tournesols, Venise ; mais l'histoire de la Russie reste sa principale source d'inspiration : on pourra citer "la Troïka" (1991), "Le Premier Cercle" (1991-92), "La Place Rouge" (1994).

Il effectue un voyage en Russie en 1995, au cours duquel il a pu se rendre compte à quel point les espoirs suscités par le changement intervenu ont été déçus.
De retour en France, il peint "Le Golgotha" (1995-96).

Le Golgotha

Ce tableau est l'aboutissement d'une série de toiles commencée par un Golgotha datant de 1989. Du Christ, on ne voit que l'ombre qui se découpe sur le sol, aux pieds d'un groupe de femmes, d'hommes et d'enfants aux attitudes diverses : chagrin, consternation, haine, réflexion, satisfaction devant la qualité du spectacle offert, hébétude, angoisse. Il s'agit donc d'une Crucifixion totalement originale, ce qui n'est pas une mince performance si l'on songe au nombre de Crucifixions qui ont été peintes.

On peut dire, schématiquement, que Chepik a deux styles picturaux. Tout d'abord, un style précis, figuratif. Ensuite, un style géométrisant ("Les Trois Frères"...) qui demande plus d'attention, mais qui est toujours figuratif. Cette dualité semble déconcerter, surtout en France, du fait qu'il ne s'agit pas de deux périodes bien séparées (bref, d'une évolution), dans la carrière de l'Artiste. Non, l'Artiste mène ces deux styles de front.
D'ailleurs, ils ne sont pas toujours si éloignés l'un de l'autre, puisque certaines compositions réalisées dans son style "précis" fourmillent de détails, un peu comme dans son style figuratif où les gens, les objets et les animaux, se superposent, se mêlent tout en restant clairement identifiables.
Chepik peint des toiles, des aquarelles, des monotypes, fait des lithographies, des pastels, des eaux-fortes, des céramiques, des vitraux...

 

Il est décédé le vendredi 18 novembre 2011.


Deux photos de la Panikhida, qui s'est déroulée le 27 décembre 2011, à la Cathédrale orthodoxe Saint Alexandre Nevsky, à Paris :

panikhida    panikhida

 



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Toute question, remarque, suggestion est la bienvenue.Pour m'écrire

 

toutes reproductions (c) Sergei Chepik