PHOTOS --->  Cluny. Visite des collections permanente et de l'exposition temporaire Voyager au Moyen Âge (24 janvier 2015). Exposition du 22 octobre 2014 au 23 février 2015.


Nous allons tout d'abord visiter les collections permanentes, puis l'exposition temporaire "Voyager au Moyen Âge".

La première salle présente "L'art à la fin du Moyen Age de la Bourgogne aux Pays-Bas".

Elle est dominée par un retable des Pays-Bas et Champagne (?), début du XVI° siècle. Bois polychrome et panneaux peints.
    

Vierge à l'Enfant. Paris, vers 1400. Calcaire polychrome. A droite : Sainte Barbe. Normandie, vers 1480-1490. Calcaire.
   

Annonciation : Normandie, 2° moitié du XV° siècle. Calcaire sculpté, reste de polychromie.
     


La salle suivante présente des oeuvres de Valence et Venise.
    


                
               

Nous abordons maintenant les vitraux, essentiellement du XIII° siècle.
      

Légende de Saint Martin. A droite : Un vitrail de la Sainte Chapelle de Paris : Enlèvement des troupeaux de Job. XV° siècle avec remplois XIII° siècle.
    

Pacte de Théophile avec le Diable.
"Le Miracle de Théophile, raconté par Rutebeuf, met en scène Théophile d'Adana (VIe siècle) qui passe un pacte avec le Diable pour récupérer son évêché." ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_avec_le_Diable )

"Les Miracles de Théophile sont tirés de la vie de la Vierge, et de la vie de saint Théophile d'Adana. Théophile, un prêtre d'Asie Mineure, est dépouillé de ses biens par un évêque. Il vend alors son âme au diable pour récupérer ses biens. Sept ans plus tard, éprouvant des remords, il prie la Sainte-Vierge de récupérer le pacte maudit qu'il avait signé. Elle y parviendra." ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Miracle_de_Théophile )


Poursuivons. Tout au bout, c'est le frigidarium des thermes antiques où se tient l'exposition temporaire que nous visiterons plus tard.
 

Nous sommes maintenant dans une grande salle.

 

Prophète. Paris (Saint-Martin-des-Champs). 2° quart du XII° siècle. Calcaire.

Deux chapiteaux :
             

          

Vierge à l'Enfant trônant. Basse-Saxe, vers 1220-1230. Buis. A droite, Reine de jeu d'échecs : scènes de l'enfance du Christ et de la vie de saint Remi (?). Reims (?), dernier quart du XI° siècle. Ivoire d'éléphant.
    

Plaque ajourée : décor de rinceaux habités. Angleterre, vers 1100. Os.


Coffret : Assaut du château d'amour et scènes de romans courtois. Paris, vers 1300-1310. Ivoire d'éléphant et cuivre doré.
   

Crosseron. Vierge à l'Enfant entre deux anges, Crucifixion. Ile-de-France, vers 1300. Ivoire d'éléphant.

Triptyque : Scènes de l'Enfance et de la Passion du Christ. Paris, fin du XIII° siècle. Ivoire d'éléphant.
   

Chapiteau double : personnages hybrides. Saint-Denis, vers 1140-1145. Pierre. Provient du cloître de l'abbaye de Saint-Denis.

Retable : Crucifixion, Annonciation, Visitation, scènes des vies de saint Ouen et saint Edouard ou de saint Germer (?). Ile-de-France, 1259-1267. Pierre.
   

Clef de voûte : masque feuillu. Paris, vers 1280-1290. Calcaire. A droite : Feuillages (cresson), vers 1240-1250. Calcaire lutétien.
     

A gauche, une très bizarre gargouille. Paris, vers 1240. Calcaire lutétien. Paris, église priorale Saint-Martin-des-Champs. A droite : Tête d'évêque. Paris, vers 1240. Calcaire.
     


Jacques Daret (patrons) : Délivrance de saint Pierre. Tournai, vers 1460. Tapisserie : laine et soie. Grand Coffre. Ile-de-France, vers 1300. Chêne.

 

On monte à l'étage et on va ainsi voir l'oeuvre la plus célèbre du Musée : la Dame à la licorne. On pourra consulter : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Dame_à_la_licorne :

"La Dame à la licorne est une tenture composée de six tapisseries datant de la fin du xve siècle, exposée au musée national du Moyen Âge (Thermes et hôtel de Cluny, à Paris).

Toutes les tapisseries reprennent les mêmes éléments : sur une sorte d'île plantée de touffes de fleurs vivaces, de couleur bleu sombre qui contraste avec le fond rouge vermeil ou rose semé d'animaux et de branches fleuries arrachées à leur tronc, on voit une femme entourée d'emblèmes héraldiques, une licorne à droite et un lion à gauche, parfois accompagnée d'une suivante et d'autres animaux.

Cinq de ces représentations forment une allégorie des cinq sens symbolisés par l'occupation à laquelle la Dame se livre :

Le toucher : la dame tient la corne de la licorne ainsi que le mât d'un étendard.
Le goût : la dame prend une dragée que lui tend sa servante et l'offre à un perroquet ;
L'odorat : pendant que la dame fabrique une couronne de fleurs, un singe respire le parfum d'une fleur dont il s'est emparé ;
L'ouïe : la dame joue de l'orgue ;
La vue : la licorne se contemple dans un miroir tenu par la dame ;
La sixième tapisserie, sur laquelle on peut lire la formule « Mon seul désir » (encadrée d'initiales A et I) sur une tente bleue, est plus difficile à interpréter
"

Avant d'entrer dans la pièce, on a deux citations littéraires.
        
          
                  

Coup d'oeil sur l'éclairage du plafond.


En sortant de la salle, une vitrine présente quelques échantillons de carreaux de pavement.
   

Puis quelques vitraux, notamment un Saint Christophe du XV° siècle :
     

 

On arrive dans une salle comportant de très beaux objets. A tel point qu'un père dit à son fils : "Si Jack Sparrow était là, il les emporterait !"

        

Colombe eucharistique. Limoges, milieu du XIII° siècle. Cuivre champlevé, émaillé et doré ; cabochons.

"Le champlevé est une technique de travail de l'émail utilisée dans les arts décoratifs.
Le champ à décorer sur le métal ou la céramique est creusé au burin en épargnant les cloisons qui limitent les alvéoles. L'émail est placé dans les cavités, puis cuit et poncé. Cette technique, dérivée du cloisonné, produit un travail plus fin.
" ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Champlevé )

Petite châsse de sainte Fauste. Martyre de sainte Fauste. Limoges, vers 1240-1250. Cuivre champlevé, gravé, ciselé, émaillé et doré.
         

Châsse : martyre de Saint Thomas Becket ; Crucifixion. Limoges, seconde moitié du XIII° siècle. Cuivre champlevé, émaillé et doré. A droite : Châsse "poupées". Limoges, seconde tiers du XIII° siècle. Cuivre champlevé, émaillé et doré.
  

Trois médaillons ajourés. Création de l'Homme, Grappe de la Terre Promise, Moïse frappant le rocher. Limoges, deuxième quart du XIII° siècle. Cuivre repoussé, ciselé et doré ; perles de verre.

Crosses : Limoges, vers 1230-1250 ; Limoges, premier tiers du XIII° siècle. Cuivre champlevé, émaillé et doré.
        

Plaque quadrilobé d'un reliquaire. Saint François d'Assise. Limoges ou Italie, vers 1228-1230 (?). Cuivre champlevé, gravé, ciselé, émaillé et doré. A droite : Croix double-face. Limoges, vers 1225-1235. Cuivre champlevé, émaillé, gravé, estampé et doré sur âme de bois.
          

Scènes de la vie de la Vierge et de l'Enfance du Christ. Limoges, premier quart du XIII° siècle. Cuivre champlevé, émaillé et doré. A droite : Châsse vermiculée sans toit. Limoges, 1195-1200.
   

Deux chauffe-mains :

Crosseron. France, fin du XII-début du XIII° siècle. Cuivre ciselé et doré ; grenats et cabochons de verre coloré.

On fait un saut en arrière dans le temps, avec des fibules, collier, perles... Gaule franque, Aquitaine Wisigothique. A droite : Fibule du II°-III° siècle.
       

On continue avec divers objets en or des premiers siècles de notre ère :
    

Châsse-reliquaire. Vierge à l'Enfant entre Saint Pierre et saint Paul. Europe occidentale, fin du VII°-VIII° siècle (?). Argent et cuivre dorés, verroterie, âme de bois (hêtre).

Etonnante rose du XIV° siècle :
         
"Chaque année, le quatrième dimanche de Carême, le pape offrait une rose d’or à l’un de ses fidèles qu'il voulait distinguer tout particulièrement pour des raisons religieuses ou politiques.
Sans épines comme celles qui embaumaient le Paradis, elle était le symbole de la Passion du Christ et de sa Résurrection.
Cette rose, que le comte de Neuchâtel reçut du pape Jean XXII en 1330, est la plus ancienne rose d'or conservée. Les archives du Vatican ont permis d’identifier son auteur, l'orfèvre siennois Minucchio, actif à Avignon
." ( http://www.musee-moyenage.fr/collection/oeuvre/rose-or.html )


Tête de martre provenant d'une "fourrure à puces". Italie du Nord (?), XVI° siècle. Cuivre doré, mâchoire animale.
    

Ferme reliquaire. Aigle. Bohême (?), milieu du XIV° siècle. Argent découpé à jour, gravé et doré ; argent champlevé et émaillé ; pierreries et perles.

Nous passons maintenant dans une grande salle qui comporte nombre de statues, groupes sculptés, oeuvres picturales...

La Vierge et Saint Jean, provenant d'un groupe de la Descente de Croix. Toscane, vers 1220-1230. Bois polychrome. Provenant probablement de la cathédrale de Prato.
    

Le Baiser de Judas. Brabant, vers 1500. Bois de noyer polychrome.
   

Groupe sculpté : la Sainte Famille. Alsace (?), vers 1500. Bois (tilleul), polychromie.

Saint Jean au calvaire. Allemagne du sud. Fin du XV° siècle.
    

Sainte Madeleine. Bruxelles. Vers 1500.
       

Sibylle. France. Début du XVI° siècle. A droite : Vierge au Calvaire. Allemagne du Sud. Fin du XV° siècle.
    


Scènes de la vie de la Vierge. Angleterre.Vers 1325.
    

Fragment (tête) du gisant de Jeanne de Toulouse. Ile-de-France, après 1271. Pierre calcaire. Provient du tombeau de Jeanne de Toulouse dans l'abbaye de Gercy (Varennes-Jarcy, Essonne).

 

 

Visitons l'exposition temporaire : Voyager au Moyen Âge.

affiche

"Voyager au Moyen Âge. 22 octobre 2014 - 23 février 2015

Fruit de la première collaboration du réseau des musées d'art médiéval, l'exposition « Voyager au Moyen Âge » propose d'entraîner les visiteurs du musée de Cluny dans un périple à travers le temps et l'espace.

L’exposition évoque les différents types de voyageur, du marchand au pèlerin, du prince à l’artiste. Les objets présentés, témoignages de moments forts ou anecdotiques du voyage permettent de mieux appréhender la manière dont hommes et femmes du Moyen Âge voyageaient, et d'établir des parallèles avec notre histoire contemporaine." ( source : http://www.musee-moyenage.fr/activites/expositions/expositions-en-cours-/exposition-voyager-au-moyen-age.html )

 

Cette exposition, qui réunit plus de 160 oeuvres (en collaboration avec le Musée épiscopal de Vic en Catalogne, le Musée du Bargello à Florence et le Musée Schnütgen à Cologne), se tient dans le frigidarium des thermes antiques.

   

Il y a bien sûr des cartes, parfois très différentes de celles que nous connaissons :
       


   


   

     

    



   

     

     

    

Assez étonnant : les rouleaux des morts :

             

   



    


             

Très belle sculpture :
      


     
      

   

Maintenant, voici quelques livres.

Le codex Amiatinus, une Bible d'une taille incroyable. Deux mille peaux de veaux ont été utilisées...
             

   


              


                

     

Voyager, c'est bien, mais il faut pouvoir s'occuper... Jouons un peu :
                  


Quelques boîtes de messager :
             

Et nous finissons par le plus terre-à-terre : les chaussures !
     

 

 

 

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