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En direction de Flagstaff, arrêtons-nous au Sunset Crater Volcano.

On trouvera de nombreux détails sur http://www.nps.gov/sucr/index.htm, d'où provient cette photo :

"Le Sunset Crater Volcano National Monument est un monument national américain du centre-nord de l'Arizona créé pour protéger le Sunset Crater. Il est administré par National Park Service conjointement avec le Wupatki National Monument, tout proche. Le monument a été ouvert dans les années 1930 après les protestations publiques au sujet d'un éboulement de terrain [à la dynamite !] envisagé sur le site pour un film. Ce plan n'a jamais été réalisé." (Wikipedia).
(note : définition d'un Monument national sur wikipedia: "Un monument national est, aux États-Unis, une zone protégée similaire à un parc national, à la différence près que le président peut déclarer rapidement un lieu monument national sans l'accord du Congrès.").

A notre époque, les effets spéciaux numériques contribuent à protéger l'environnement !

Suivons le Lava Flowtrail.

Le Sunset crater a été baptisé ainsi par un explorateur du XIX° siècle pour qui les couleurs rouge et jaune des cendres évoquaient pour lui un couchant éternel.

Les arbres vont parfois par deux.
 

Nous repartons. Des trains de marchandises passent, s'étirant quasiment à l'infini (d'accord, ils ont une fin, mais qu'est-ce qu'ils sont longs ! Un container par wagon !).

Ils transportent généralement des marchandises en provenance d'Asie, arrivées par la Côte Ouest, qui vont irriguer les Etats-Unis pour, bien sûr, le plus grand bénéfice des consommateurs qui pourront acheter à pas cher (plus ou moins... c'est surtout le distributeur qui achète à vraiment pas cher).
Jusqu'au jour où ils n'auront plus d'argent, bien sûr (quand la planche à billets sera usée ? mais ça n'arrivera pas, on en fera venir une autre d'Asie, toute neuve et pas chère).

Nuit à Flagstaff, Arizona.
Ici, pas besoin de réfléchir trop longtemps pour comprendre comment fonctionne le robinet de la douche..
En effet, la différence entre les Etats se joue parfois sur des détails étranges.
Prenons donc la salle de bain : en Californie ou au Nevada, le robinet d'eau de la douche ressemble souvent à ça :

Un seul robinet pour régler la température et le volume : a priori, ça n'est pas possible. Et, effectivement, ça ne l'est pas. On commence à tourner : eau froide à petit volume. On continue à tourner : eau froide à jet assez fort, et puis ah, on arrive à l'eau tiède à jet fort, et si on continue, on a de l'eau bien chaude à jet puissant. Une fois, en continuant à tourner, on passait directement à l'eau froide. Ça surprend.
Il n'est donc pas possible d'avoir un jet d'eau pas fort et chaud. Et il faut passer par la case froid, donc attraper le coup de main, vite, hop, sinon c'est la douche froide.

Après ça, incitez les gens à économiser l'eau...

Le Grand Canyon.

Nous allons tout d'abord effectuer un survol.
Voici notre coucou. Il est un peu plus grand que celui avec lequel nous avions survolé le lac Powell.

C'est parti pour 45 minutes de vol.

On voit bien les strates. "La couche supérieure est constituée d'un calcaire gris-blanc sous lequel se superposent des couches alternées de grès rouge et blanc, de calcaire argileux vert mat, de gneiss très dur brun foncé, et de granite rouge. Pendant près de 6 millions d'années, le Colorado a érodé le plateau de Kaibab jusqu'à créer ce spectacle fabuleux de buttes et de tumulus." (Guide Bleu).

Le paysage change un peu : du vert apparaît.

Nous sommes au sol, maintenant.
Ouf.
L'appel d'air du canyon crée des turbulences... et se pencher à droite et à gauche pour photographier, ça n'est pas toujours très bon.
Il arrive que les vols soient annulés quand les vents sont trop violents.

"Les amateurs de randonnées doivent prévoir au moins deux jours pour descendre au fond des gorges" (Guide Bleu). Je ne l'ai pas fait... mais d'après ce que j'ai cru comprendre les deux journées ne sont pas tant pour descendre que pour remonter...

           

Une bête sauvage locale :

Un peu plus loin, un autre point de vue, très fréquenté.

5 millions de visiteurs par an... On s'en rend bien compte.

On repart.

Sur le chemin, on croise l'Air Force One d'Eisenhower...

Et nous arrivons à la route 66 !

Nous faisons une pause à Seligman, Arizona (456 habitants en 2000).

A l'Angel's Barber shop, on trouve plein de souvenirs. Incroyable, un petit verre "Route 66" est fabriqué aux USA... C'est tellement rare qu'il y a un joli autocolllant dessus.
Comme ils ont bon goût, on trouve un poster d'une photo que Andreas Feininger a prise ici, à Seligman, en septembre 1947.

Il est clair que je ne suis pas Feininger...

Du coup, je revois mes ambitions à la baisse : mes chaussures sur la route 66 (mes chaussures y étaient, et moi aussi !)...

Le couvre-chef du chauffeur Mexicain...

Allez, hop, on repart. On a encore de la route.

On franchit le Colorado, et on est au Nevada (et quelques kilomètres plus loin,on sera de retour en Californie : on est presque à la croisée des trois états), et on arrive à Laughlin (la "petite Las Vegas"), une ville avec des casinos.

Les tour-opérateurs aiment beaucoup les villes avec des casinos : l'hébergement ne coûte pas cher.

Un casino local qui sent bon le Mississipi :

Le nom de la ville, Laughlin, provient du fondateur, qui avait acheté du terrain, la "pointe sud", et créé un casino. Bien sûr, il a fait fortune (vous voulez devenir riche ? facile. Allez au Nevada et ouvrez un casino).
Il est né en 1931, et il habite encore dans la ville qui porte son nom. Il y a même une statue de lui.
De quoi rendre mégalo ?

La température est très élevée. C'est humide. Une étuve.
On a presque froid dans les casinos, et dehors c'est le sauna. La méga-crève me guette, elle aura bien lieu de retour en France.

Le Colorado :

Entrons dans le Casino de Laughlin (celui dans lequel il habite), et jetons un oeil à l'exposition de machines à sous historiques.
Elles ont l'air compréhensibles, contrairement aux contemporaines.

Il y a aussi la collection de voitures du bonhomme.

La fameuse Delorean popularisée par Retour vers le Futur !

A part ça, il y a des magasins discount, etc. Comme à Las Vegas.

Le lendemain, nous repartons.

Les trains chargés de containeurs asiatiques continuent à passer.

Nous avons franchi la frontière, nous sommes de retour en Californie.
La fin du voyage arrive.

Nous faisons une pause à Amboy, toute petite ville.

Le Roy's Motel and Café (voir wikipedia) a été fondé en 1938. Il était sans doute florissant aux grandes heures de la route 66. 70 employés dans les années 1950... Maintenant, ça ne paye pas de mine.

On peut toutefois acheter de la bière Route 66.

En fait, c'est un soda. Il n'y a pas d'alcool dedans. C'est le genre de "bières" (root beer ou racinette, en français, mais ici sans alcool) qui étaient vendues pendant la prohibition, paraît-il. Histoire de se faire croire qu'on boit une bonne bière, alors qu'on ne boit qu'un infâme soda. Enfin, infâme, je ne sais pas encore.
J'en ai deux qui m'attendent dans le réfrigérateur.

On va maintenant voir de très nombreux yuccas (Yucca brevifolia, ou Arbres de Josué) :

Il paraît (source : notre guide) que ceux qui n'ont qu'un tronc, disons, sont des mâles, et que ceux qui ont plusieurs tiges sont des femelles, et qu'un yucca mâle est entouré de plusieurs femelles. Je ne sais pas si c'est vrai.
En tout cas, ces plantes peuvent vivre 200 ans et peuvent atteindre 10 mètres de hauteur.

Nous voici donc arrivés au Joshua Tree National Park.

Il a une superficie de 3 000 km2. On ne va donc pas voir les formations rocheuses propices à l'escalade ; on va juste jeter un oeil sur les yuccas géants.

Beaucoup de gens ne trouvent pas ces plantes très belles. "Les mormons de Californie en revanche, tandis qu'ils repartaient s'installer en Utah au milieu des années 1850, virent un message prophétique dans la forme de ses branches, tendues en fourche vers le ciel comme deux bras implorant le seigneur. Ils baptistèrent l'arbre du nom du prophète Josué." (National Geographic)

"Au printemps, l'arbre de Josué ploie sous des grappes de fleurs blanches. Les mormons l'auraient nommé ainsi par référence à une phrase du livre de Josué : « Vous devez suivre le chemin pointé pour vous par les arbres.»" (Guides bleus).

C'est une curiosité.

Nous repartons en direction de Los Angeles.
Sur le chemin, nous voyons les très nombreuses éoliennes de Palm Springs.

Il y en a 4 000 dans la vallée. Elles produisent 1,5% de l'électricitée consommée en Caifornie (chiffres du Guide Bleu de 2010).

Un petit coucou à Marilyn ! (on a bien compris qu'il y a du vent...)

Palm Springs, ses espaces verts, ses terrains de golf...

Après un procès retentissant, les Indiens qui avaient été expropriés illégalement (à la fin du XIX° siècle, je crois) ont récupéré des terres, sur lesquelles se trouvent actuellement des villas.
Comme à chaque fois, les Indiens ont ouvert un casino...

... et se font beaucoup d'argent (comme on le voit, faire fortune aux Etats-Unis n'est pas compliqué).

On repart, et c'est Los Angeles, la fin du voyage.

Au fond, les gratte-ciel de downtown.

Système original (pour un parisien, du moins) : on prend le bus, mais on met son vélo devant.

Dernière nuit d'hôtel. Comme souvent, on nous informe que nous sommes environnés de produits cancérigènes (dont de la fumée de cigarette). Dormez bien !

Le lendemain, avant l'avion, petite promenade à El Segundo, municipalité proche de l'aéroport qui se trouve dans le comté de Los Angeles.
On entend le bruissement électrique des lignes à haute tension, c'est très curieux... (un peu comme dans le dessin animé japonais Lain).
Il y a un concours de patriotisme ostentatoire (on est le 7 juillet, le 4 est passé depuis peu).

Et c'est la fin !