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Mika Waltari

(Helsinki, Finlande, 19/09/1908 - Helsinki, 26/08/1979)

mika waltari


"Mika Waltari est le fils de Toimi Armas Waltari, un pasteur luthérien, aumônier de prison [...]. À cinq ans, Waltari perd son père. Tout jeune, il assiste à la guerre civile finlandaise à Helsinki.
Plus tard, il s'inscrit à l'université d'Helsinki comme étudiant en théologie, selon les vœux de sa mère. Mais rapidement il abandonne la théologie en faveur de la philosophie, l'esthétique et la littérature, et il obtient son diplôme de maître en 1929. Pendant ses études, il contribue à divers magazines et écrit des poèmes et des histoires. Il obtient la publication de son premier livre en 1925. [...]
Pendant ses études universitaires Waltari part à Paris en 1927. Il y écrit son premier grand roman Suuri illusioni (La Grande illusion), très apprécié par la jeunesse finlandaise. En termes de style, le roman est considéré comme l'équivalent finlandais des œuvres des écrivains américains de la Lost Generation.
" (Wikipedia)

Dans les années 1930 et 1940, il travaille pour de nombreux journaux et magazines, voyage en Europe. Il écrit beaucoup, passe d'un genre à l'autre sans difficulté. Il souffrait apparemment d'insomnie et a connu des crises de dépression. Pendant la Guerre d'Hiver (la guerre soviéto-finlandaise de 1939-1940) puis la Guerre de Continuation (1941-1944), Waltari a travaillé pour le Gouvernement, au Service de la Propagande.
En 1945, il publie son premier roman historique, qui sera celui qui aura le plus grand succès international : Sinouhé l'Egyptien. Il écrira sept autres romans historiques, situés dans des cultures diverses : Empire romain, Chute de Constantinople en 1453 (Les Amants de Byzance, 1952)...

Il a écrit 29 romans, 15 novellas, 6 recueils de nouvelles ou de contes, 6 recueils de poèmes et 26 pièces de théâtre, ainsi que des scénarios, traductions, écrits divers non romanesque, des centaines d'articles... (merci Wikipedia anglais)

 

jamais de lendemain    perov - étude    pougatchev

En couverture : Vassili Grigorievitch Pérov : Silhouette d'un garçon (détail), 1875. Musée de Penza.
Il s'agit d'une étude (au milieu) pour sa toile (tout à droite) : Le Jugement de Pougatchev (1879). Musée russe, Saint-Pétersbourg.
L'amateur de littérature pourra rencontrer Pougatchev dans La Fille du Capitaine, l'eastern (western à l'est) de Pouchkine. Mais c'est une autre histoire.

- Jamais de lendemain. (Ei kostan huomispäivää). Roman traduit du finnois par Paula et Christian Nabais. 111 pages. Le roman a été publié en 1944, mais a en fait été écrit en 1937, semble-t-il.

Nous sommes entre les deux guerres, on va dire en 1937.

"Tout se passa très vite.
Le garçon surgit en courant à la sortie d'un virage, du mauvais côté de la route, et tomba sous les roues de la voiture une fraction de seconde après que j'eus bloqué les freins et agrippé le volant. La voiture cahota en raclant le bitume et s'arrêta une dizaine de mètres plus loin, renâclant et tremblant de toutes parts. [...]
Le soleil dardait toujours ses rayons dorés dans le ciel bleu tendre. La route était déserte. Pas une voiture en vue, pas une âme qui vive. L'aiguille du compteur avait dégringolé jusqu'à soixante dans le virage. Nous n'échangeâmes qu'un seul regard. Le nectar ensoleillé du vin et de la vitesse se figea dans mes veines en un plomb lourd.
" (page 9).
La voiture allait assez vite, mais pas trop vite. Un petit garçon de six ans est mort. Ce n'est la faute à personne.

Le narrateur était avec une femme, mariée à un autre que lui. Il aurait été seul, il aurait été voir la police, s'expliquer... Mais il ne veut pas causer d'ennuis à la femme.

C'est un homme qui a perdu beaucoup d'illusions depuis longtemps : il a fait la guerre.
"J'avais été habitué à prendre ce que l'on me proposait. Je me surprenais souvent à éprouver l'impression de me trouver simplement en permission à l'arrière du front ou de ronger mon frein après avoir reçu l'ordre de partir le lendemain patrouiller à skis avec un sac à dos bourré d'explosifs pour aller dynamiter une voie ferrée. Ces choses-là ne s'oubliaient pas facilement pour qui les avait vécues. Elles habituaient un homme à prendre ce qu'on lui proposait, sans se soucier du lendemain." (page 50)

Il a déjà tué, déjà fait tuer. Ça n'est pas un petit saint. Mais c'était la guerre... Là, sa conscience le taraude.
Du côté de la femme, c'est pire. Sans sombrer dans la folie, elle fait penser à Lady MacBeth : ses mains ayant été souillées du sang du garçon, elle ressent le besoin de se laver les mains de façon un peu obsessionnelle.

En dépit d'une histoire assez simple, on va plutôt dire classique, Jamais de lendemain est vraiment un bon roman, très bien écrit. J'aime quand même moins la toute fin.

Il a été adapté plusieurs fois au cinéma : Ingen morgondag, réalisé par Arne Mattsson en 1957, Verta käsissämme, de William Markus en 1958, ansi qu'à la télévision : Astrid, de Tuija-Maija Niskanen en 1995.

Au vu de cet extrait de Verta käsissämme, de William Markus (1957 ou 1958), j'ai l'impression que le livre est très nettement supérieur au film...

 



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