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KOIKE Mariko

(Tokyo, 1952 - )

koike mariko

Koike Mariko est principalement un(e) écrivain de littérature populaire : suspense, policier, et "romance".
Elle remporte le "Japanese Detective Fiction Writers Award for Best Short Story Collection" en 1989 pour Les Amis de l'épouse en 1989 (source : Random House ; d'après la quatrième de couverture française - Philippe Picquier, information reprise dans quasiment toutes les pages francophones qui traitent de cet auteur - Koike Mariko aurait remporté le prix du meilleur Roman Policier en 1999 pour ce même livre... cherchez l'erreur...), Prix Naoki 1995 pour Amour (Koi).
En 1998, elle remporte le "Romance Fiction Award" pour Désir. On ne trouve pas trace de cette récompense sur la quatrième de couverture de Philippe Picquier. Ce n'est sans doute pas très vendeur chez nous.

- Je suis déjà venue ici (Tamamushi to 11 no shoten shosetsu, 2006), 207 pages. Récits traduits du japonais par Karine Chesneau en 2008. Philippe Picquier.

Il ne s'agit pas de policier ni de romance ici, mais de littérature "générale".
Le recueil de onze récits commence par une citation d'Oscar Wilde, extraite de Salomé : "Le Mystère de l'Amour est bien plus grand que le Mystère de la Mort..."

On y trouve un peu de fantastique, comme dans Pouvoir Maléfique : Une femme a un pouvoir, malgré elle. "A cette époque-là, elle n'était pas encore consciente d'être le siège d'un pouvoir maléfique. Quiconque lui occasionnait la moindre blessure, le moindre chagrin, était victime d'un accident, tombait malade, voire décédait. En un mot, elle portait malheur." (page 17) Un récit qui ne débouche pas sur grand chose, à part le vide d'une vie.

Il y a également parfois du grotesque, comme dans Dans sa boîte (mais également dans Voix sensuelle).
Une fille et un garçon, élèves dans une même classe, discutent dans un jardin public.
"Elle savait que sa mère était en fait sa belle-mère, immobilisée par une obésité qui la faisait ressembler à un énorme porc. Le garçon n'y avait jamais fait allusion, mais on en parlait dans son école, et la mère de la fillette l'avait entendu dire quelque part, puis répété." (page 30). Elle va aller chez lui... Bonne nouvelle, malgré quelques passages de symbolisme bateau.
Le grotesque (ou l'anormalité) pimente un peu le quotidien grisâtre, et les récits en sont tout de suite plus mémorables.

Mais le plus souvent, les récits parlent d'amours déçues, d'hommes mariés - ou de femmes mariées - qui en aiment un ou une autre, avec petit espoir final ou non (Kantan et haïkus, Le bupreste, Séduction culinaire, Pourquoi si triste ?), de la fin d'une relation, de femmes sans illusions :
"A vingt-six ans, trahie par l'amour, elle avait dû assumer seule une dette importante. Alors qu'elle travaillait pour la rembourser, il se trouvait toujours un homme pour lui faire des avances. La plupart d'entre eux ne valaient pas grand chose et se sauvaient après l'avoir désirée, puis sollicitée dans sa chair au maximum." (Le bupreste, page 66).

Quelques nouvelles pas mal, donc (Dans sa boîte, Voix sensuelle, La Licorne, Séduction culinaire), et d'autres nettement plus classiques (trop classiques ?), dans le genre "la vie n'est pas drôle".
Le style lui-même est simple, pas de fioritures littéraires (à noter un très moche "solutionner", page 137 ; pourquoi ne pas utiliser le verbe "résoudre" ?)
Un recueil vite lu, pas désagréable, pas très marquant non plus.

 

Autre livre disponible en français :
- Le chat dans le cercueil (roman policier)

 

Films d'après son oeuvre :
- Koike Mariko no 'Kagi rôjin' (2001), téléfilm de Shun-ichi Kobayashi
- Fîmeiru (2005). Film à sketchs (5, chacun d'un réalisateur différent) dont un, Tamamushi, réalisé par Shinya Tsukamoto (le fameux réalisateur de Tokyo Fist, Testuo...), d'après Koike Mariko.
- Yokubô (2005), réalisé par Tetsuo Shinohara. Il s'agit de l'adaptation de Désir (
"Romance Fiction Award" 1998).
yokubo


 

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