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Georges Vizyinos (Γεώργιος Βιζυηνός)
(Vizyï, actuelle Turquie, 1849 - Athènes, 1896)

 
vizyinos

 


Très tôt orphelin de père, il part à Constantinople à dix ans pour être apprenti chez un tailleur.
A 19 ans, grâce à de riches protecteurs, il entreprend des études à Chypre puis dans une école théologique où il se fait remarquer. Il se lance dans des écrits poétiques.
Il obtient une bourse et étudie la philosophie à Athènes, puis en Allemagne, à Paris et à Londres. Il devient docteur en psychologie et philosophie.
Il commence à écrire ses nouvelles à Paris, en 1882.

"En 1884, Georges Vizyïnos, désormais connu en tant que poète, essayiste et romancier, rentre à Athènes où il ambitionne un poste universitaire, mais il se heurte à des réactions et des difficultés, et il devra se contenter d'un poste de professeur d'art dramatique au Conservatoire d'Athènes." (Hélène Zervas, note biographique à la fin du Péché de ma Mère, page 61).
En 1890 commencent les premiers troubles psychique... Il est interné en 1892 et, atteint de paralysie générale, décède en 1896.
Il a été surnommé le Guy de Maupassant grec... ou encore le Dostoïevski grec.

 

le péché de ma mère

Le Péché de ma mère (Το αμάρτημα της μητρός μου, 1883). Traduit du grec en 1995 par Hélène Zervas. Actes Sud. 61 pages.

"Nous n'avions pas d'autre soeur que la petite Anna.
C'était l'enfant gâtée de notre foyer et nous l'aimions tous, mais plus que tout autre, notre mère. [...]
De même pour l'école, elle ne la forçait pas. Anna y allait quand elle le désirait ; et quand elle ne voulait pas, elle restait à la maison, ce qui ne nous était permis, à nous, sous aucun prétexte.
" (page 9).

Mais le narrateur et ses deux frères ne sont pas jaloux. Anna est une gentille petite fille de constitution très fragile.
"Cependant la maladie d'Anna empirait de jour en jour et absorbait de plus en plus la sollicitude de notre mère.
Depuis la mort de notre père, elle n'était pas sortie de la maison. Car, devenue veuve très jeune, elle n'osait par pudeur user de la liberté qui, même en Turquie, convient à toute mère de famille nombreuse. Mais du jour où Anna tomba gravement malade et s'alita, elle mit la pudeur de côté.
" (page 11).

La mère est prête à essayer tous les remèdes pour guérir sa fille.
"Le gros barbier du quartier s'estimait en droit de venir chez nous sans y être invité ; c'était le seul médecin officiel des environs.
Dès qu'il apparaissait, je devais courir chez l'épicier, car il n'approchait jamais la malade avant d'avoir avalé au moins un quart de raki.
- Je suis vieux, ma bonne, disait-il à notre mère qui s'impatientait, je suis vieux, et quand je ne me suis pas rincé le gosier, mes yeux n'y voient pas clair.
Et il semble qu'il disait vrai. Car plus il avait bu, plus il était à même de distinguer la plus grosse poule de notre basse-cour pour l'emporter en partant.
" (page 12).

Mais l'état empire, bien sûr, et la mère est désespérée.
"Un jour, je m'approchai d'elle à son insu, alors qu'elle pleurait à genoux devant l'icône du Sauveur.
- Prends-moi celui que tu veux, disait-elle, et laisse-moi la petite. Je vois bien que ça doit arriver. Tu t'es souvenu de mon péché et tu t'es mis en tête de me prendre mon enfant, pour me punir. Merci à toi, Seigneur
!" (page 20).

C'est la première évocation du fameux péché du titre... On saura tout avant la fin.

A propos des nouvelles de Vizyïnos : "Ecrites dans une langue savante et raffinée, elles séduisent par leur simplicité et leur fraîcheur teintée d'une légère ironie, et elles constituent un voyage narratif dans le temps, où le détachement présent de l'auteur atténue les douleurs anciennes." (Hélène Zervas, note biographique à la fin du Péché de ma Mère, page 60)

C'est vrai qu'il y a une simplicité, une fraîcheur et une légère ironie, et c'est plutôt pas mal écrit... Le Péché de ma mère est une nouvelle rapidement lue, et pas mauvaise du tout. Mais de là à comparer l'auteur à Maupassant ou à Dostoïevski, il y a quand même une marge énorme... Il manque quelque chose qui ferait de ce court texte une oeuvre marquante.

 


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