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Saneh Sangsuk

(1957 - )

saneh sangsuk

 

Saneh Sangksok est né en 1937 près de Bangkok. Il est diplômé en langue et littérature anglaises. Il a travaillé pour l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ainsi que dans le domaine de la publicité.
Il a reçu plusieurs prix littéraires, notamment une nouvelle. Son roman "L'Ombre blanche : Portrait de l'artiste en jeune vaurien" (เงาสีขาว, 2001), bien que n'ayant eu que peu d'impact en Thaïlande, a été bien accueilli dans plusieurs pays.
Il a reçu les insignes de Chevalier des Arts et des Lettres en 2008.

saneh sangsuk : venin

- Venin (อสรพิษ, 2001). Récit traduit du thaï en 2001 par Marcel Barang. Seuil. 75 pages. Est également disponible en format poche.

Le personnage principal (dont on ne connaîtra jamais le nom) est un jeune Thaï âgé de dix ans qui garde ses vaches. Il est surnommé "patte folle" parce qu'il a un bras estropié.
Un soir, tout en surveillant ses vaches, qu'il compte fréquemment (il y en a huit), "L'enfant se dirigea vers le bosquet de bambous au bord du réservoir, près de l'autel de la Mère Sacrée. La fraîcheur qui émanait de l'eau dans le réservoir et des arbres le long des berges semblait l'y convier. Plus on se rapprochait et plus on avait l'impression de pénétrer dans une retraite sereine. Il n'y avait que le sifflement du vent dans les branches, le geignement des tiges de bambous les unes contre les autres, le crissement des feuilles mortes foulées au pied." (page 26).
L'enfant confectionne quelques marionnettes.
"Quand un montreur de marionnettes donnait une représentation dans le village ou dans les hameaux environnants, il ne la manquait pas. Il grimpait derrière la scène et regardait la façon de travailler du montreur et des musiciens. Il était extrêmement impressionné lorsqu'il voyait le montreur assis en tailleur dans la lumière aveuglante, le corps baigné de sueur, les deux mains animant les marionnettes, la bouche filant une chanson, des bouts rimés, des répliques de dialogue. Il avait mémorisé quantité de bouts rimés, de chansons et de gags de montreur. Il rêvait de devenir montreur de marionnettes quand il serait grand, même s'il ne pourrait se servir que d'un bras seulement.
À présent, il se trouvait donc assis, dos tourné au soleil qui s'enfonçait à l'horizon. Le soleil serait sa lampe-tempête. L'espace vide devant lui serait son écran.
" (pages 28-29).
Il entonne des vers ; d'autres enfants approchent.
Quelques pages plus loin, conformément au titre :
"Et c'est alors que, d'un antre secret au sein de la terre sous le tamarinier géant pourrissant qui gisait là, un cobra de sexe femelle pointa la tête au comble de la colère. Son corps était gros comme la cuisse d'un homme mûr. Son dos était d'un noir d'encre, son ventre blanc strié de gris." (page 33).

Bien sûr, le cobra géant va attaquer notre héros...

Un récit prenant. On s'attend à lire une fable, mais c'est sans doute un peu trop réaliste ou critique (le personnage de Songwât, par exemple, qui exploite la crédulité des villageois).
Très bien.

 

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